dimanche 27 décembre 2009

Purgatoire Eroica

Comme tous les Parisiens, j'ai découvert Kiju Yoshida à l'occasion de la rétrospective du Centre Pompidou l'année dernière. J'avais été impressionné par la force esthétique des quelques films que j'étais allé voir, mais dans le fond, il ne m'en était pas resté grand chose. Grâce à la réédition en DVD de ses films par Carlotta, je fais une nouvelle tentative pour me plonger dans l'oeuvre de Yoshida. Au programme, Purgatoire Eroica.

Disons-le tout de suite, je n'ai rien compris. Deux heures de lutte contre le sommeil, d'énervement contre le doublage son des claquements de chaussures sur le sol digne des pires dessins animés japonais, deux heures à vérifier si au moins ils tombaient bien à chaque pas, au lieu de suivre les dialogues rendus soporifiques par les circonstances.



Côté esthétique, je pourrais en parler plus facilement, tant les efforts du réalisateur en matière de cadrage et de mouvement de caméra sautent à la figure. D'abord époustouflé, on finit écoeuré par cette orgie visuelle. Puis-je dire qu'il en a trop fait ? J'hésite, parce que c'est plus son talent qui donne la nausée qu'une quelconque insuffisance. Insuffisance... de toute façon ça n'est vraiment pas le mot.

Peut-être est-ce le genre de film à voir plusieurs fois pour arriver à recoller les morceaux qui flottent sans se toucher dans mon cerveau. Peut-être, mais à condition d'arriver à se soustraire aux bruits de chaussures sur le carrelage. C'est pas gagné.

Fenêtre ouverte


jeudi 10 décembre 2009

Allô, Dimitri ?



Chère Claire, Cher Benoît, merci pour ce bel hommage à l'un de mes films préférés !

mardi 8 décembre 2009

Pétain Darlan, c'était le bon temps

Un post sur Le dernier métro de François Truffaut juste pour le plaisir de l'illustrer par cette photo.

J'ai lu une longue analyse pédagogique du film, bien construite mais très agaçante, car elle me rappelle mon cours d'histoire de troisième sur l'occupation. "Période trouble, sombre...". Pour parler des collabos, des délateurs, des antisémites, tous bien Français, on y va encore avec des pincettes et du bout des lèvres.

C'est peut-être aussi ça défendre l'identité française, faire comme ma professeure d'histoire du collège, nous expédier l'affaire en expliquant que Pétain n'avait plus toute sa tête. Ou ce professeur de philosphie qui a vu la haine allemande s'abattre sur le théâtre, qui a vu la résistance aux Allemands, quand Truffaut filme surtout la menace de tous ces Daxiat opportunistes et zélés. Une manière inconsciente de sauver la face, notre face de Français.

Et ce film alors? J'ai souffert pendant deux heures de cette tension. La peur de la dénonciation, de l'arrestation, de la déportation, de la torture et aussi, pardonnez-moi de mettre ça sur le même plan, c'est la faute à Truffaut, la peur de la première, la troupe en coulisse, le public attentif, l'avenir de la compagnie en jeu. Comme dirait Raymond le régisseur, le théâtre c'est comme les chiottes et le cimetière, quand faut y aller, faut y aller. Remplacez théâtre par résistance, c'est beaucoup moins drôle, mais il y en aura quand même pour y aller.

Alors quand tout se dénoue enfin, lentement, que la tension retombe, on sort son mouchoir et on va se coucher soulagé.

photo: toutlecine.com

dimanche 6 décembre 2009

Les fraises des bois

Il faisait gris le matin, puis il a plu très fort à midi, puis il a fait grand soleil l'après-midi. Trop tard, les après-midis de décembre sont toujours sombres. C'était l'occasion de regarder un petit Bergman : les fraises sauvages. C'est-à-dire les fraises des bois, indomptables, invendables, immangeables hors de leur milieu naturel. Six mois à patienter.


Photo: Les Cahiers du cinéma

mardi 1 décembre 2009

Il fait tout gris


L'humidité et le vent me glacent le sang, mes oreilles bourdonnent du concert de dimanche, les pogos me font palpiter le coeur et faire d'étranges rêves au milieu d'une nuit d'insomnie.

jeudi 26 novembre 2009

Projet d'affiche

Après de longs arpentages de la banlieue, des nuits à faire n'importe quoi sur Photoshop, l'affiche de la prochaine pièce d'Aux dires d'Ascalie (L'émission de télévision de Michel Vinaver au cas où n'auriez pas suivi) commence à prendre forme.


dimanche 22 novembre 2009

la disparue


Un jour de novembre humide et gris mais doux, la clé des souvenirs enfouis d'Irène et de toutes les disparues. Je photographie pour ne pas écrire et l'on m'offre trois carnets vierges. Il ne me suffisait donc pas de photographier, il me faudra aussi rédiger. Pour noter quoi? Pour me souvenir?
Un vingt-et-un novembre deux mille neuf, me souvenir de l'Irène d'Alain Cavalier, disparue depuis quarante ans. Il faisait doux.

vendredi 20 novembre 2009

Répétition


L'émission de télévision (Michel Vinaver).
Scène 4 : Béatrice et Adèle essaient de convaincre Delile de participer à l'émission.

mardi 17 novembre 2009

Bonaventura, Champigny-sur-Marne

Je pourrais en écrire des pages sur la soirée d'hier. Malheureusement je n'aurais pas le talent suffisant pour vous tenir en haleine.
Alors soyons bref, quand on voit ce qu'on voit et qu'on entend ce qu'on entend, on en vient à se réjouir de la réduction des subventions municipales et de l'étouffement des lieux de concert dits alternatifs. On en vient à espérer qu'ils seront tous emportés par la bise néo-libérale et que tout sera à nouveau à reconstruire comme dans le bon vieux temps de la France Giscardienne. Et là je réalise que je profère le même discours que les vieux réacs qui nous souhaitent une bonne guerre, nous la génération qui ne connait rien à la vie parce que nous ne l'avons pas connue. Allez y comprendre quelque chose, moi je n'y comprend rien.

Tenez hier par exemple, je mettais les pieds pour la première fois au Glaz'art, "lieu atypique dans la vie musicale parisienne,... délicieusement glamour et résolument rock n’ roll [sic]", tout penaud d'être passé si longtemps à côté de tant de merveilles.

Sachez donc amis provinciaux qu'à Paris, un lieu atypique et résolument rock'n'roll interdit les musiciens de jouer dans le public et le public de monter sur scène (du moins une partie du public, l'autre moitié étant occupée à fumer sa clope en terrasse, écoutant d'une oreille distraite la musique diffusée par une petite enceinte).
Ainsi donc après trois groupes calamiteusement chiants et/ou moisis (vous avez le droit de ne pas être d'accord), je voyais poindre la catastrophe ultime : m'emmerder à un concert de Foot Village.

C'était oublier que les Foot Village ne sont pas de Paris, ils ne connaissent pas les usages délicieusement glamours et résolument rock'n'roll qui font la réputation du Glaz'art. L'organisation de la salle a eu beau tenter de leur expliquer, de leur faire comprendre que descendre jouer dans la salle ça n'est pas glamour, que d'inviter le public à monter sur scène ça n'est pas rock'n'roll, ils ont malgré tout réussi à m'exploser les tympans, me récurer les canaux auditifs et me sauver de la déprime.

Il était dit que le chaman de Bonaventura veillait sur nous, dehors, derrière l'issue de secours.

Faire une bise à Foot Village : http://footvillage.org

mardi 10 novembre 2009

Mostre (suite)

Par-dessus tout, ce weekend à Milan, j'ai vu Roger Ballen à la Triennale. Une expo dense qui demande du temps à être digérée.
C'est riche comme du christmas pudding, mais avec des morceaux de poésie et d'angoisse en guise de fruits confits.

Mieux comprendre l'affaire sur son site :
rogerballen.com

Couleurs sur Milan


lundi 9 novembre 2009

Mostre

Vus à Milan ce weekend, en vrac : Pierre Gonnord, Gabriele Basilico, Albert Watson.



Du premier j'en retiendrai des portraits d'une perfection impressionnante, mais des tirages trop grands, trop envahissants. Du second, j'en retiendrai un travail de "jeunesse" sur Milan assez sympathique et de "maturité" sur Moscou très décevant. Du troisième, j'en retiendrai une esthétique publicitaire où l'on cherchera vainement les promesses du lapin merveilleux de Lewis Carrol.

La feuille du banc


mercredi 28 octobre 2009

J'ai vu la mer

Et de "vrais Niçois" (je cite), mais ça, on s'en serait passé...


vendredi 23 octobre 2009

Ennio, j'ai mal dormi

J'ai mal dormi l'autre nuit. Mes neurones se sont synchronisés pour faire tourner en boucle l'air de Giu la testa, jusqu'à la syncope. Après 2h30 de cure intensive au cinéma Grand Action, ce n'était pas étonnant faut dire. J'aime bien Ennio Morricone, vraiment. Mais ce coup-ci, peut-être qu'il a un peu trop abusé des sham sham sham. Je mets une baffe, sham sham, je massacre des révolutionnaires Mexicains, sham sham, je fais une bise à ma fiancée, sham sham... L'effet est surprenant.

D'habitude la musique de film, comme à l'opéra, dirige les émotions, au cas où les images n'auraient pas suffi, on n'est jamais trop prudent. Et puis il y a Godard. Et j'ajouterais il y a aussi Giu la testa. Je n'ose pas dire il y a Sergio Leone, parce qu'il faudrait que je me tape ses autres films pour voir comment c'est foutu, et là amis lecteurs, je préfère vous laisser me faire un compte-rendu, ça sera l'exercice de la semaine.

Il y a Giu la testa dont la chanson (composée de plusieurs thèmes c'est vrai) nous est servie à toutes les sauces. Alors je ne sais pas vous, mais moi ça m'a perturbé, l'émotion ne venait pas. Pourtant il s'en passe des choses dans ce film, on nous gâte : du burlesque, de la violence, de la politique, des fleurs bleues... Par exemple, ce plan terrible, en vue subjective de l'Irlandais qui découvre le massacre dans la grotte et dont le regard s'arrête sur le visage du petit enfant mort. Je crois bien que, arrêtez-moi si je me trompe, que ça a fait sham sham sham pile à cet instant. Franchement, ça m'a fait bizarre. De deux choses l'une, ou bien ils (Ennio et Sergio, des saboteurs mystérieux ?) ont lancé la chanson n'importe quand parce qu'ils se sont dit que ça faisait bien une minute qu'on ne l'avait pas entendue, et pas de chance, le passage du sham sham tombe sur les images de cadavres, ou bien il y a du Godard là-dedans. Je veux dire dans l'utilisation des images pour ce qu'elles sont, de son pour ce qu'il sonne, je mélange le tout, et je fais un sacré film.

Là, ça m'a échappé.

jeudi 22 octobre 2009

L'avocat

On ne peut pas dire qu'il soit bien beau cet avocat, mais on y tient à ces choses, qu'on a vu naître pour ainsi dire. La petite pousse sortie de son gros noyau visqueux après quelques semaines d'un bain forcé dans un verre à moutarde. Je ne lui ai pas fait subir la torture dite des bras en allumette, il faut croire que ça lui a plu.
Ensuite je l'ai négligée ou disons que je lui ai laissé vivre sa vie. C'est ma technique avec les plantes. Avec les enfants je ne sais pas, ça ne se rempote pas.


mardi 20 octobre 2009

Banc vert en banlieue rouge

Il portait beau ce banc vert sur son piédestal en béton. Poste de vigie idéal pour surveiller son animal de compagnie faisant ses besoins dans le petit caniparc juste en face.


samedi 17 octobre 2009

Supper at Tiffany's

C'était une belle soirée d'anniversaire, une délicieuse soupe de poix cassés, une bonne couverture et le DVD de Diamant sur canapé. Audrey Hepburn est tellement convaincante en Holly Golightly, que je pardonnerais presque au film d'être l'adaptation cinématographique la plus tragique que j'ai jamais vue (mais j'ai la mémoire courte). Du foutage de gueule dans le plus pur style hollywoodien.



Toutes les critiques se sont arrêtées à la grotesque caricature interprétée par Mickey Rooney du voisin Japonais. Et c'est vrai qu'à côté de Rooney, les sketchs de Michel Leeb sont fins comme du Desproges. Mais c'est vraiment rien à côté de la réinterprétation de l'histoire écrite par Capote. Au lieu d'un hymne bouleversant à l'amitié et la liberté (du moins, c'est ce que j'ai voulu en retenir), on se farcie une guimauve moralisatrice où l'on nous enseigne que chez Tiffany's, ils sont très gentils avec la clientèle (pas comme dans les bibliothèques publiques tenues par des employés acariâtres) et que pour être heureux dans la vie, il faut se marier et se dévouer à son époux.

Blake Edwards, dis-moi que tu as fait ce film rien que pour l'argent. Et pour Audrey...

Photo volée sur dvdbeaver.com

dimanche 11 octobre 2009

La nouvelle troupe

Notre rentrée théâtrale est finalement plus mouvementée que prévue. Ah la vie de groupe... Malgré tout, on a passé une chouette journée de travail hier pour lancer les répétitions.
Voici un portrait des nouveaux, sans Gérard (donc des nouvelles) parce que j'ai bien raté les photos...



De gauche à droite : Marianne, Florence, Emma.

samedi 10 octobre 2009

Philoctète pour mémoire

Me souvenir que je suis allé voir philoctète à l'Odéon mercredi dernier.

Je remercie Brigitte Salino d'avoir si bien démoli le boulot de Schiaretti, Siméon et des acteurs, cette "gentille catastrophe", dans le Monde. Je ne pouvais qu'en ressortir soulagé d'avoir assisté à une oeuvre plus qu'honnête (sentiment partagé par les personnes qui m'accompagnaient).


Je ne me lancerai pas dans une contre critique, ce n'est pas trop mon truc la critique. Je noterai juste que la scénographie m'a fait pensé à celle de Juste la fin du monde par Raskine à la Comédie Française : une grosse utilisation de l'avant-scène puis la surprise finale qui dévoile la profondeur du plateau. Je ne vais pas souvent au théâtre, mais à chaque fois, il faut que je trouve des similitudes scénographiques fortes. Questions aux spécialistes : y a-t-il des modes ou des manies, si oui, vous avez une liste illustrée ? ça serait rigolo.

Philoctète est à l'affiche jusqu'au 18 octobre.
Voir sur le site du théâtre de l'Odéon

Crédit photo : Christian Ganet.

mardi 6 octobre 2009

Michel Vinaver ou le retour du trac

J'ai découvert Michel Vinaver il n'y a guère plus d'un an, ma culture théâtrale étant assez limitée et en tous cas récente. C'était à l'occasion du passage de Schiaretti au théâtre de la Colline pour Par-dessus bord. Une longue fresque tragi-comique passablement inspirée de la vie de l'auteur, à ceci près que les papiers toilettes ont remplacé les rasoirs. C'est peu dire que j'ai été emballé par cette belle journée de samedi, par les acteurs, par la mise en scène et par le texte.


J'ai donc foncé dans une librairie voir s'il n'y avait pas moyen de trouver quelque chose pour notre troupe de théâtre. Les critères de sélection chez Aux dires d'Ascalie étant, comme souvent dans le théâtre amateur, assez prosaïques (8-12 comédiens, rôles équilibrés), mon choix s'est vite porté sur L'émission de télévision. Je n'en dirai pas plus sur le contenu de la pièce, vous verrez par vous-même l'année prochaine sur scène, en vrai.


Je devrais maintenant vous parler de ce Michel Vinaver, c'est l'objet de ce post. Mais ça me gêne finalement. Je me suis attaché au bonhomme en lisant des entretiens par ci par là, en regardant quelques vidéos qui traînent sur le Net. Alors maintenant je rechigne à en parler. Et même, pour la première fois, je commence à éprouver la peur de décevoir ; de décevoir l'auteur par notre spectacle je veux dire.
Jusqu'à présent j'avais joué dans des pièces d'auteurs morts ou plus ou moins quelconques, là c'est autre chose. Alors à moins qu'il ne passe pas l'hiver (à 83 ans ce genre de chose arrivent, même aux plus grands), il sera forcément tout près. Et même si la grippe l'emporte, et bien ça sera dur de ne pas y penser en coulisse. En y réfléchissant ça serait même bête, tiens, de ne pas y penser. Penser à l'auteur avant de rentrer sur scène... Mais oui, voilà où il se cachait le trac ! celui qui m'a fait défaut ces dernières années.


Allez pour le plaisir, un petit extrait au hasard :

"Il y avait le commissaire Gémier avec deux de ses inspecteurs Golet et Mérolleau il y avait le substitut à d'autres tables il y avait des filles du New York elles dévidaient leurs histoires à n'en plus finir et puis j'ai marché

J'ai remonté la rivière entre trois et cinq heures la Loire a quelque chose de magique le jour se levai quand je me suis retrouvé devant ma porte un bain tout juste tiède je me suis rasé

Sortez-moi le dossier Blache"


Crédits photos : Christian Ganet, Martin Bureau/AFP, moi-même.

dimanche 4 octobre 2009

Recherche de pavillons à Montreuil

Dans ma tentative ratée de trouver des pavillons à photographier pour l'affiche de notre futur spectacle, je me suis trouvé à nouveau confronté au thème d'un projet en construction : la ville désertée.
Normal pour un dimanche.


Lola


Je ne voulais pas parler de Lola de Jacques Demy puisque je viens de voir Model shop, la suite en quelques sortes car on la retrouve dix ans plus tard perdue à Los Angeles. La très belle suite. Alors je ne parlerai de rien, je vous laisserai juste regarder cet extrait de Lola où la jeune fille découvre l'amour. Ca paraît culcul dit comme ça, en plus il y a un drôle de ralenti au milieu, mais c'est beaucoup plus fort en images qu'en paroles. Vu que les images sont malheureusement moches et déformées, il faudra faire preuve d'un peu d'indulgence ou venir voir le DVD chez moi.





Ajout de dernière minute. De même que Demy aimait lier ses films par des personnages communs, je voudrais faire un lien entre Model shop et un film que j'ai vu il y a quelques jours (et qui m'a emballé). Je m'explique : la copine de George, celle qui est jolie mais un peu cruche, va au cinéma voir un film Tchèque dont l'héroïne est sensée lui ressembler. Permettez-moi donc d'affirmer qu'il s'agit des Amours d'une blonde de Milos Forman, ce qui serait une belle coïncidence de plus dans ma vie de cinéphile du dimanche.

Le lecteur cherchera à faire une analyse comparée de ces deux films pour pointer les ressemblances. Moi, je vais me coucher.

Ajout de dernière seconde (il faudra que j'apprenne à rédiger mes posts en une seule fois), la photo comparative. Donc en haut, la Tchèque et en bas, l'Américaine.

samedi 3 octobre 2009

La subversion des images



Avec un titre pareil, j'étais prêt à aller à Pompidou, même un samedi après-midi. Et bien j'aurais mieux fait de me lever plus tôt. Pressé à gauche par le guide qui me gueulait ses explications dans l'oreille et à droite par les mémères qui discutaient du repas du soir, c'est difficile de rester ouvert à la beauté des choses.

Je me souviendrai toutefois que Brassaï est meilleur que Cartier-Bresson dans le rôle du surréaliste malgré soi, meilleur même que beaucoup de surréalistes engagés volontaires ; que j'aime bien Jaques-André Boiffard (voir photo ci-contre, qui devait illustrer la sensation claustrophobique de la visite, mais que je trouve finalement si douce, que je me sens tout apaisé) ; ah oui ! et que Man Ray faisait des films de fesses assez mauvais, comme tout le monde c'est vrai.




Mais, même s'il a fallu jouer des coudes parce que les commissaires les ont accroché à l'entrée de la pièce, j'ai beaucoup aimé aussi les photos de la série de Paul Nougé, qui donne son nom à l'exposition : l'accouchement où l'on voit les gens se pencher sur la cheminée du salon pour assister à la naissance d'un objet, la jongleuse aplatie sur la table, le bras qui sort de la porte pour l'indiquer... Tout bien réfléchi, c'est le Belge que je préfère.

J'ai pu voir aussi l'Âge d'or de Buñuel dans le petit cinéma où je vous déconseille de vous assoir ailleurs qu'au premier rang.

Penser à y retourner vite fait un de ces jours, par acquis de conscience.

Voir la page consacrée à l'expo sur le site du centre Pompidou (d'où j'ai piqué les images).

jeudi 1 octobre 2009

Répétition à Plaisance

Quelques photos de moi pour le dernier jour de répétition de La douzième île.


photo: Caroline Alaoui

mercredi 30 septembre 2009

Les amants du Pont Neuf

Je vois le film, je pense à des choses tristes et belles et le lendemain je prends le métro à côté de Denis Lavant.
C'était un présage, mais j'attends toujours le dénouement.