mercredi 28 octobre 2009

J'ai vu la mer

Et de "vrais Niçois" (je cite), mais ça, on s'en serait passé...


vendredi 23 octobre 2009

Ennio, j'ai mal dormi

J'ai mal dormi l'autre nuit. Mes neurones se sont synchronisés pour faire tourner en boucle l'air de Giu la testa, jusqu'à la syncope. Après 2h30 de cure intensive au cinéma Grand Action, ce n'était pas étonnant faut dire. J'aime bien Ennio Morricone, vraiment. Mais ce coup-ci, peut-être qu'il a un peu trop abusé des sham sham sham. Je mets une baffe, sham sham, je massacre des révolutionnaires Mexicains, sham sham, je fais une bise à ma fiancée, sham sham... L'effet est surprenant.

D'habitude la musique de film, comme à l'opéra, dirige les émotions, au cas où les images n'auraient pas suffi, on n'est jamais trop prudent. Et puis il y a Godard. Et j'ajouterais il y a aussi Giu la testa. Je n'ose pas dire il y a Sergio Leone, parce qu'il faudrait que je me tape ses autres films pour voir comment c'est foutu, et là amis lecteurs, je préfère vous laisser me faire un compte-rendu, ça sera l'exercice de la semaine.

Il y a Giu la testa dont la chanson (composée de plusieurs thèmes c'est vrai) nous est servie à toutes les sauces. Alors je ne sais pas vous, mais moi ça m'a perturbé, l'émotion ne venait pas. Pourtant il s'en passe des choses dans ce film, on nous gâte : du burlesque, de la violence, de la politique, des fleurs bleues... Par exemple, ce plan terrible, en vue subjective de l'Irlandais qui découvre le massacre dans la grotte et dont le regard s'arrête sur le visage du petit enfant mort. Je crois bien que, arrêtez-moi si je me trompe, que ça a fait sham sham sham pile à cet instant. Franchement, ça m'a fait bizarre. De deux choses l'une, ou bien ils (Ennio et Sergio, des saboteurs mystérieux ?) ont lancé la chanson n'importe quand parce qu'ils se sont dit que ça faisait bien une minute qu'on ne l'avait pas entendue, et pas de chance, le passage du sham sham tombe sur les images de cadavres, ou bien il y a du Godard là-dedans. Je veux dire dans l'utilisation des images pour ce qu'elles sont, de son pour ce qu'il sonne, je mélange le tout, et je fais un sacré film.

Là, ça m'a échappé.

jeudi 22 octobre 2009

L'avocat

On ne peut pas dire qu'il soit bien beau cet avocat, mais on y tient à ces choses, qu'on a vu naître pour ainsi dire. La petite pousse sortie de son gros noyau visqueux après quelques semaines d'un bain forcé dans un verre à moutarde. Je ne lui ai pas fait subir la torture dite des bras en allumette, il faut croire que ça lui a plu.
Ensuite je l'ai négligée ou disons que je lui ai laissé vivre sa vie. C'est ma technique avec les plantes. Avec les enfants je ne sais pas, ça ne se rempote pas.


mardi 20 octobre 2009

Banc vert en banlieue rouge

Il portait beau ce banc vert sur son piédestal en béton. Poste de vigie idéal pour surveiller son animal de compagnie faisant ses besoins dans le petit caniparc juste en face.


samedi 17 octobre 2009

Supper at Tiffany's

C'était une belle soirée d'anniversaire, une délicieuse soupe de poix cassés, une bonne couverture et le DVD de Diamant sur canapé. Audrey Hepburn est tellement convaincante en Holly Golightly, que je pardonnerais presque au film d'être l'adaptation cinématographique la plus tragique que j'ai jamais vue (mais j'ai la mémoire courte). Du foutage de gueule dans le plus pur style hollywoodien.



Toutes les critiques se sont arrêtées à la grotesque caricature interprétée par Mickey Rooney du voisin Japonais. Et c'est vrai qu'à côté de Rooney, les sketchs de Michel Leeb sont fins comme du Desproges. Mais c'est vraiment rien à côté de la réinterprétation de l'histoire écrite par Capote. Au lieu d'un hymne bouleversant à l'amitié et la liberté (du moins, c'est ce que j'ai voulu en retenir), on se farcie une guimauve moralisatrice où l'on nous enseigne que chez Tiffany's, ils sont très gentils avec la clientèle (pas comme dans les bibliothèques publiques tenues par des employés acariâtres) et que pour être heureux dans la vie, il faut se marier et se dévouer à son époux.

Blake Edwards, dis-moi que tu as fait ce film rien que pour l'argent. Et pour Audrey...

Photo volée sur dvdbeaver.com

dimanche 11 octobre 2009

La nouvelle troupe

Notre rentrée théâtrale est finalement plus mouvementée que prévue. Ah la vie de groupe... Malgré tout, on a passé une chouette journée de travail hier pour lancer les répétitions.
Voici un portrait des nouveaux, sans Gérard (donc des nouvelles) parce que j'ai bien raté les photos...



De gauche à droite : Marianne, Florence, Emma.

samedi 10 octobre 2009

Philoctète pour mémoire

Me souvenir que je suis allé voir philoctète à l'Odéon mercredi dernier.

Je remercie Brigitte Salino d'avoir si bien démoli le boulot de Schiaretti, Siméon et des acteurs, cette "gentille catastrophe", dans le Monde. Je ne pouvais qu'en ressortir soulagé d'avoir assisté à une oeuvre plus qu'honnête (sentiment partagé par les personnes qui m'accompagnaient).


Je ne me lancerai pas dans une contre critique, ce n'est pas trop mon truc la critique. Je noterai juste que la scénographie m'a fait pensé à celle de Juste la fin du monde par Raskine à la Comédie Française : une grosse utilisation de l'avant-scène puis la surprise finale qui dévoile la profondeur du plateau. Je ne vais pas souvent au théâtre, mais à chaque fois, il faut que je trouve des similitudes scénographiques fortes. Questions aux spécialistes : y a-t-il des modes ou des manies, si oui, vous avez une liste illustrée ? ça serait rigolo.

Philoctète est à l'affiche jusqu'au 18 octobre.
Voir sur le site du théâtre de l'Odéon

Crédit photo : Christian Ganet.

mardi 6 octobre 2009

Michel Vinaver ou le retour du trac

J'ai découvert Michel Vinaver il n'y a guère plus d'un an, ma culture théâtrale étant assez limitée et en tous cas récente. C'était à l'occasion du passage de Schiaretti au théâtre de la Colline pour Par-dessus bord. Une longue fresque tragi-comique passablement inspirée de la vie de l'auteur, à ceci près que les papiers toilettes ont remplacé les rasoirs. C'est peu dire que j'ai été emballé par cette belle journée de samedi, par les acteurs, par la mise en scène et par le texte.


J'ai donc foncé dans une librairie voir s'il n'y avait pas moyen de trouver quelque chose pour notre troupe de théâtre. Les critères de sélection chez Aux dires d'Ascalie étant, comme souvent dans le théâtre amateur, assez prosaïques (8-12 comédiens, rôles équilibrés), mon choix s'est vite porté sur L'émission de télévision. Je n'en dirai pas plus sur le contenu de la pièce, vous verrez par vous-même l'année prochaine sur scène, en vrai.


Je devrais maintenant vous parler de ce Michel Vinaver, c'est l'objet de ce post. Mais ça me gêne finalement. Je me suis attaché au bonhomme en lisant des entretiens par ci par là, en regardant quelques vidéos qui traînent sur le Net. Alors maintenant je rechigne à en parler. Et même, pour la première fois, je commence à éprouver la peur de décevoir ; de décevoir l'auteur par notre spectacle je veux dire.
Jusqu'à présent j'avais joué dans des pièces d'auteurs morts ou plus ou moins quelconques, là c'est autre chose. Alors à moins qu'il ne passe pas l'hiver (à 83 ans ce genre de chose arrivent, même aux plus grands), il sera forcément tout près. Et même si la grippe l'emporte, et bien ça sera dur de ne pas y penser en coulisse. En y réfléchissant ça serait même bête, tiens, de ne pas y penser. Penser à l'auteur avant de rentrer sur scène... Mais oui, voilà où il se cachait le trac ! celui qui m'a fait défaut ces dernières années.


Allez pour le plaisir, un petit extrait au hasard :

"Il y avait le commissaire Gémier avec deux de ses inspecteurs Golet et Mérolleau il y avait le substitut à d'autres tables il y avait des filles du New York elles dévidaient leurs histoires à n'en plus finir et puis j'ai marché

J'ai remonté la rivière entre trois et cinq heures la Loire a quelque chose de magique le jour se levai quand je me suis retrouvé devant ma porte un bain tout juste tiède je me suis rasé

Sortez-moi le dossier Blache"


Crédits photos : Christian Ganet, Martin Bureau/AFP, moi-même.

dimanche 4 octobre 2009

Recherche de pavillons à Montreuil

Dans ma tentative ratée de trouver des pavillons à photographier pour l'affiche de notre futur spectacle, je me suis trouvé à nouveau confronté au thème d'un projet en construction : la ville désertée.
Normal pour un dimanche.


Lola


Je ne voulais pas parler de Lola de Jacques Demy puisque je viens de voir Model shop, la suite en quelques sortes car on la retrouve dix ans plus tard perdue à Los Angeles. La très belle suite. Alors je ne parlerai de rien, je vous laisserai juste regarder cet extrait de Lola où la jeune fille découvre l'amour. Ca paraît culcul dit comme ça, en plus il y a un drôle de ralenti au milieu, mais c'est beaucoup plus fort en images qu'en paroles. Vu que les images sont malheureusement moches et déformées, il faudra faire preuve d'un peu d'indulgence ou venir voir le DVD chez moi.





Ajout de dernière minute. De même que Demy aimait lier ses films par des personnages communs, je voudrais faire un lien entre Model shop et un film que j'ai vu il y a quelques jours (et qui m'a emballé). Je m'explique : la copine de George, celle qui est jolie mais un peu cruche, va au cinéma voir un film Tchèque dont l'héroïne est sensée lui ressembler. Permettez-moi donc d'affirmer qu'il s'agit des Amours d'une blonde de Milos Forman, ce qui serait une belle coïncidence de plus dans ma vie de cinéphile du dimanche.

Le lecteur cherchera à faire une analyse comparée de ces deux films pour pointer les ressemblances. Moi, je vais me coucher.

Ajout de dernière seconde (il faudra que j'apprenne à rédiger mes posts en une seule fois), la photo comparative. Donc en haut, la Tchèque et en bas, l'Américaine.

samedi 3 octobre 2009

La subversion des images



Avec un titre pareil, j'étais prêt à aller à Pompidou, même un samedi après-midi. Et bien j'aurais mieux fait de me lever plus tôt. Pressé à gauche par le guide qui me gueulait ses explications dans l'oreille et à droite par les mémères qui discutaient du repas du soir, c'est difficile de rester ouvert à la beauté des choses.

Je me souviendrai toutefois que Brassaï est meilleur que Cartier-Bresson dans le rôle du surréaliste malgré soi, meilleur même que beaucoup de surréalistes engagés volontaires ; que j'aime bien Jaques-André Boiffard (voir photo ci-contre, qui devait illustrer la sensation claustrophobique de la visite, mais que je trouve finalement si douce, que je me sens tout apaisé) ; ah oui ! et que Man Ray faisait des films de fesses assez mauvais, comme tout le monde c'est vrai.




Mais, même s'il a fallu jouer des coudes parce que les commissaires les ont accroché à l'entrée de la pièce, j'ai beaucoup aimé aussi les photos de la série de Paul Nougé, qui donne son nom à l'exposition : l'accouchement où l'on voit les gens se pencher sur la cheminée du salon pour assister à la naissance d'un objet, la jongleuse aplatie sur la table, le bras qui sort de la porte pour l'indiquer... Tout bien réfléchi, c'est le Belge que je préfère.

J'ai pu voir aussi l'Âge d'or de Buñuel dans le petit cinéma où je vous déconseille de vous assoir ailleurs qu'au premier rang.

Penser à y retourner vite fait un de ces jours, par acquis de conscience.

Voir la page consacrée à l'expo sur le site du centre Pompidou (d'où j'ai piqué les images).

jeudi 1 octobre 2009

Répétition à Plaisance

Quelques photos de moi pour le dernier jour de répétition de La douzième île.


photo: Caroline Alaoui