Comme tous les Parisiens, j'ai découvert Kiju Yoshida à l'occasion de la rétrospective du Centre Pompidou l'année dernière. J'avais été impressionné par la force esthétique des quelques films que j'étais allé voir, mais dans le fond, il ne m'en était pas resté grand chose. Grâce à la réédition en DVD de ses films par Carlotta, je fais une nouvelle tentative pour me plonger dans l'oeuvre de Yoshida. Au programme, Purgatoire Eroica.
Disons-le tout de suite, je n'ai rien compris. Deux heures de lutte contre le sommeil, d'énervement contre le doublage son des claquements de chaussures sur le sol digne des pires dessins animés japonais, deux heures à vérifier si au moins ils tombaient bien à chaque pas, au lieu de suivre les dialogues rendus soporifiques par les circonstances.
Côté esthétique, je pourrais en parler plus facilement, tant les efforts du réalisateur en matière de cadrage et de mouvement de caméra sautent à la figure. D'abord époustouflé, on finit écoeuré par cette orgie visuelle. Puis-je dire qu'il en a trop fait ? J'hésite, parce que c'est plus son talent qui donne la nausée qu'une quelconque insuffisance. Insuffisance... de toute façon ça n'est vraiment pas le mot.
Peut-être est-ce le genre de film à voir plusieurs fois pour arriver à recoller les morceaux qui flottent sans se toucher dans mon cerveau. Peut-être, mais à condition d'arriver à se soustraire aux bruits de chaussures sur le carrelage. C'est pas gagné.
dimanche 27 décembre 2009
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