samedi 3 octobre 2009

La subversion des images



Avec un titre pareil, j'étais prêt à aller à Pompidou, même un samedi après-midi. Et bien j'aurais mieux fait de me lever plus tôt. Pressé à gauche par le guide qui me gueulait ses explications dans l'oreille et à droite par les mémères qui discutaient du repas du soir, c'est difficile de rester ouvert à la beauté des choses.

Je me souviendrai toutefois que Brassaï est meilleur que Cartier-Bresson dans le rôle du surréaliste malgré soi, meilleur même que beaucoup de surréalistes engagés volontaires ; que j'aime bien Jaques-André Boiffard (voir photo ci-contre, qui devait illustrer la sensation claustrophobique de la visite, mais que je trouve finalement si douce, que je me sens tout apaisé) ; ah oui ! et que Man Ray faisait des films de fesses assez mauvais, comme tout le monde c'est vrai.




Mais, même s'il a fallu jouer des coudes parce que les commissaires les ont accroché à l'entrée de la pièce, j'ai beaucoup aimé aussi les photos de la série de Paul Nougé, qui donne son nom à l'exposition : l'accouchement où l'on voit les gens se pencher sur la cheminée du salon pour assister à la naissance d'un objet, la jongleuse aplatie sur la table, le bras qui sort de la porte pour l'indiquer... Tout bien réfléchi, c'est le Belge que je préfère.

J'ai pu voir aussi l'Âge d'or de Buñuel dans le petit cinéma où je vous déconseille de vous assoir ailleurs qu'au premier rang.

Penser à y retourner vite fait un de ces jours, par acquis de conscience.

Voir la page consacrée à l'expo sur le site du centre Pompidou (d'où j'ai piqué les images).

1 commentaire:

  1. Et s'il y a quelqu'un qui peut me dire s'il y a un sens caché ou une allusion derrière l'emploi des fils rouges qui courent le long des murs sous les photos, je suis preneur. (Les miroirs entre les pièces aussi d'ailleurs, c'est joli, mais je ne comprend pas).

    RépondreSupprimer