mardi 17 novembre 2009

Bonaventura, Champigny-sur-Marne

Je pourrais en écrire des pages sur la soirée d'hier. Malheureusement je n'aurais pas le talent suffisant pour vous tenir en haleine.
Alors soyons bref, quand on voit ce qu'on voit et qu'on entend ce qu'on entend, on en vient à se réjouir de la réduction des subventions municipales et de l'étouffement des lieux de concert dits alternatifs. On en vient à espérer qu'ils seront tous emportés par la bise néo-libérale et que tout sera à nouveau à reconstruire comme dans le bon vieux temps de la France Giscardienne. Et là je réalise que je profère le même discours que les vieux réacs qui nous souhaitent une bonne guerre, nous la génération qui ne connait rien à la vie parce que nous ne l'avons pas connue. Allez y comprendre quelque chose, moi je n'y comprend rien.

Tenez hier par exemple, je mettais les pieds pour la première fois au Glaz'art, "lieu atypique dans la vie musicale parisienne,... délicieusement glamour et résolument rock n’ roll [sic]", tout penaud d'être passé si longtemps à côté de tant de merveilles.

Sachez donc amis provinciaux qu'à Paris, un lieu atypique et résolument rock'n'roll interdit les musiciens de jouer dans le public et le public de monter sur scène (du moins une partie du public, l'autre moitié étant occupée à fumer sa clope en terrasse, écoutant d'une oreille distraite la musique diffusée par une petite enceinte).
Ainsi donc après trois groupes calamiteusement chiants et/ou moisis (vous avez le droit de ne pas être d'accord), je voyais poindre la catastrophe ultime : m'emmerder à un concert de Foot Village.

C'était oublier que les Foot Village ne sont pas de Paris, ils ne connaissent pas les usages délicieusement glamours et résolument rock'n'roll qui font la réputation du Glaz'art. L'organisation de la salle a eu beau tenter de leur expliquer, de leur faire comprendre que descendre jouer dans la salle ça n'est pas glamour, que d'inviter le public à monter sur scène ça n'est pas rock'n'roll, ils ont malgré tout réussi à m'exploser les tympans, me récurer les canaux auditifs et me sauver de la déprime.

Il était dit que le chaman de Bonaventura veillait sur nous, dehors, derrière l'issue de secours.

Faire une bise à Foot Village : http://footvillage.org

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